L’édito du Curé et à propos des assemblées paroissiales

Le temps de la Passion

Les deux semaines qui recouvrent ce bulletin sont les deux semaines du « temps de la Passion » d’un point de vue liturgique.
Avec le cinquième dimanche de carême, on change la préface de la messe ; les oraisons nous tournent plus directement vers le sacrifice et la Croix du Christ, les hymnes des offices aussi…
Dans une semaine, nous célèbrerons le dimanche des Rameaux et de la Passion puis ce sera la Semaine Sainte… Que pouvons-
nous ou devons-nous attendre de ce temps ? Comment le vivre ?
Nous l’avons lu lors du quatrième dimanche de carême : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert,
ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. » (Jn 3, 13-14)
Voici le temps pour nous de fixer les yeux sur la Croix du Seigneur. Elle est notre signe de ralliement. Ce n’est pas seulement
pour nous souvenir, c’est d’abord pour croire et contempler. Nous contemplons jusqu’où a été le Seigneur pour nous. Il a donné
sa vie, il a partagé notre mort, il a vécu la souffrance et la mort la plus effroyable pour que nul ne puisse dire : « je suis trop petit
ou trop loin pour que le Seigneur ne vienne à moi ».
Nous croyons que la mort n’a pu le retenir, qu’il en est vainqueur, qu’il l’est pour lui-même mais aussi pour nous.
Regardons donc nos vies, découvrons, devant lui, nos angoisses, nos misères et nos morts, et fixons nos regards vers les siens
pour qu’il nous entraîne avec lui jusque dans sa Résurrection. Ainsi, ce temps de la Passion ne sera pas seulement la méditation
de ses souffrances mais la découverte, à travers les nôtres, de son Amour, de sa proximité et de sa victoire pour nous.
Le temps de la Passion est le temps de l’Espérance ultime.

 

Père Christophe de Cacqueray, curé

 

À propos des assemblées paroissiales, (suite) : les horaires de messe

L’impatience est un élan parfois difficile à retenir, quand on ne voit rien arriver. Parfois on désespère, parfois on se rebelle ou on
sombre dans le mauvais esprit…
Je ne voudrais rien de tel pour vous et donc pour que vous ne vous impatientiez pas, je fais un point d’étape avec vous. Nous avons reçu plus de 120 réponses à la question posée le soir de la dernière assemblée : qu’envisageriez-vous pour de nouveaux horaires de messes sur nos paroisses, sachant que le nombre de prêtres a baissé et que leur capacité à être présent aux
paroissiens qui viennent le dimanche en pâtit.
Dépouiller a été un rude travail : il a fallu tenir compte des propositions dans leur ensemble, mais aussi des propositions pour
chaque messe. Il a fallu tempérer ceux qui ne pensaient qu’à leur clocher ou à leur paroisse et pas à l’ensemble et tenir compte de leur avis malgré tout…
Après qu’un schéma de vos avis ainsi formulés soit ressorti, sans trop de commentaires, nous avons essayé de les faire passer au
crible de l’intérêt général, de l’intérêt pastoral, de l’intérêt liturgique… le débat a duré plus d’une heure et demie ; les avis divergeaient sur des méthodes ou sur des détails ; nous en revenions le plus possible à ce qui a été dit, sans oublier que de
toutes les façons, il y aura des déçus et des mécontents.
Il s’agit aussi de voir cela dans un contexte plus large de la réorganisation missionnaire de la paroisse, en tenant compte aussi de
toutes les propositions que vous avez faites, en plus des questions d’horaires de messe.
Les membres de l’EAP se sont tous exprimés, chacun personnellement et j’ai reçu ces avis, comme curé, pour pouvoir trancher.
J’ai encore besoin d’un peu de temps et de prière avant de vous livrer le résultat. Mais cela vient, et nous verrons quand
appliquer ces décisions.
Quant à vos autres suggestions et propositions d’engagement dans la réflexion et la mise en œuvre de nouvelles activités
paroissiales, nous nous sommes donnés du temps pour avoir une vue d’ensemble et pour ne rien négliger… Cela aussi arrive,
vous serez contactés selon vos propositions, ne désespérez pas, priez et restez disponibles.

Merci

Père Christophe de Cacqueray, curé